T H E A T R E
D U R O N D P O I N T D E S C H A M P S E L Y S E E
Notre intention scénographique pour la pièce Le Fils est basée sur la tension ressentie tout au long du texte. Son aspect cyclique nous a inspiré l'oppression, l'asphyxie et l'étouffement.
Nous avons voulu le matérialiser par un décor évolutif qui retranscrit ces émotions. Des volumes textiles blancs se gonflent et se dégonflent au fil de la pièce. Ils remplissent l'espace autour de la comédienne et symbolisent l'oppression et l'asphyxie ressenties. Ils évoquent une respiration qui s'intensifie au rythme du discours de la comédienne.
Synopsis : Catherine, pharmacienne, suit la pente des intégristes religieux, rejoint la « Manif pour tous », se laisse convaincre que Marine Le Pen n’est pas le diable. Ni condamnation ni préjugés, on entre dans le mécanisme d’une radicalisation et de ses dégâts.
Catherine, pharmacienne, travaille à l’officine de son mari, propriétaire des murs. Bretagne d’aujourd’hui. Deux fils : l’aîné glisse vers le Front National, le cadet préfère la musique, la douceur. Catherine suit un prêtre, manifeste contre un spectacle dont elle ne sait rien, Sur le concept du visage du fils de Dieu de Romeo Castellucci. « Blasphème ! », crie-t-on. Elle suit la pente des intégristes religieux, refuse de vendre des produits contraceptifs, rejoint la « Manif pour tous », se laisse convaincre que « l’homosexualité, ça se soigne », et que Marine Le Pen n’est pas le diable. Elle intègre une certaine bourgeoisie provinciale, caste combative qui veut le bien du monde et la paix sur la terre, débarrassée des déviants.
Catherine, pharmacienne, travaille à l’officine de son mari, propriétaire des murs. Bretagne d’aujourd’hui. Deux fils : l’aîné glisse vers le Front National, le cadet préfère la musique, la douceur. Catherine suit un prêtre, manifeste contre un spectacle dont elle ne sait rien, Sur le concept du visage du fils de Dieu de Romeo Castellucci. « Blasphème ! », crie-t-on. Elle suit la pente des intégristes religieux, refuse de vendre des produits contraceptifs, rejoint la « Manif pour tous », se laisse convaincre que « l’homosexualité, ça se soigne », et que Marine Le Pen n’est pas le diable. Elle intègre une certaine bourgeoisie provinciale, caste combative qui veut le bien du monde et la paix sur la terre, débarrassée des déviants.
Elle milite, elle revit, elle trouve sa place...
Le texte prend de plus en plus d'ampleur, on voit le drame arrivé. La mère, aveugle, précipite la catastrophe.
Le texte prend de plus en plus d'ampleur, on voit le drame arrivé. La mère, aveugle, précipite la catastrophe.
David Gauchard commande un texte sans manichéisme à Marine Bachelot Nguyen. Ni condamnation ni préjugé, on entre dans le mécanisme d’une radicalisation et de ses dégâts.
Emmanuelle Hiron, fascinante dans l’incarnation d’un bon sens aveugle, est cette mère que l’obéissance imposée conduira en enfer. Elle sombre dans une spirale pieuse sans pitié, sans pardon et sans Dieu.
La comédienne sera vêtue d’une jupe blanche issue des matériaux utilisés pour l’installation. Son costume lui permettra de faire partie intégrante du décor. Le bruissement engendré par ces matériaux et leur gonflement accentuent l’effet d’asphyxie dégagé par la pièce.
